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Pour un Islam du troisième millénaire !
25 février 2006

le protestantisme prend essor en Algérie !

Sur fond d'islamisme, le protestantisme prend essor en Algérie

Tandis que l'intégrisme bat son plein, les Algériens se convertissent au protestantisme par dizaines de familles. Plus de 1000 conversions par année selon les pasteurs. A ce rythme, en moins d'un siècle, la moitié de l'Algérie serait chrétienne.



Le temps est idéal pour voyager à travers la Kabylie dont les sommets blanchis par une neige timide brillent sous l'effet d'un soleil fébrile. Mais, sur la route de Beni Douala, à 20 km au sud de Tizi-Ouzou, la stèle commémorative de l'assassinat du chanteur kabyle, Matoub Lounès, par "un groupe armé non identifié" nous rappelle que la région n'est pas sure. En cours de route, une foule d'enfants assiste en direct sur la colline d'en face, à un ratissage. Les militaires exhibent la tête de l'un "terroriste islamiste" qui vient d'être tué.

C'est dans cette ambiance d'insécurité que la presse arabe parle de "conversions massives". Même si la région est quadrillée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) du sinistre Hattab, dissident du Groupe islamique armé (GIA), les convertis continuent de fréquenter plusieurs temples : Draa-ben-Khedda, Boghni et Les Ouadhias. Exceptée le temple des Ouadhias qui officie avec la bénédiction du ministère de l'intérieur, les autres sont des lieux de fortunes aménagés pour les circonstances. Draa-ben-Khedda a été fondée par son pasteur autoproclamé, Said Azzoug, qui s'est converti au protestantisme en 1993. Ce dernier affirme qu'il baptise 5 à 6 personnes par jour.

Contrairement à ce qu'a affirmé la presse arabophone algérienne, ces conversions touchent toute l'Algérie. Mais c'est en Kabylie qu'on observe les conversions les plus significatives et les plus ostentatoires. Ainsi, le journal Al Khabar a titré son article : "Les cloches des églises résonnent aujourd'hui au pied du Djurdjura". Quant au quotidien Al-Arab, édité à Londres, il demande aux autorités d'appliquer la peine de mort prévue par la Charia pour les apostats.

Sur le terrain, les convertis semblent vivre paisiblement. Aux Ouadhias, les chants liturgiques et les appels du muezzin s'harmonisent. Au temple, le pasteur Saim Abdelkader et son épouse suissesse Erna Hubbert nous reçoivent avec méfiance. Pourtant, nous sommes passés par une relation de confiance et le site est gardé par deux cordons de sécurité. "On figure sur une "liste noire", nous affirme Erna, avant d'ajouter : "Nous vivons en symbiose avec la population. Je n'ai jamais raté un jour de marché". Abdelkader confirme : "Mis à part l'imam qui a déserté sa maison à cause de nous, les habitants sont très tolérants".

Abdelkader qui "célèbre environ 50 baptêmes" par an et la messe hebdomadaire avec 60 à 100 fidèles, nous résume les activités de la communauté : "Le jeudi après midi, on accueille les fidèles qui arrivent même des régions arabophones. Après le cours de formation biblique, on soupe ensemble. Le lendemain, après la messe - ici, le jour du seigneur est le vendredi, terre d'islam oblige - on fait des prières". Concernant les moyens, le couple affirme qu'il fonctionne surtout avec les dîmes (10% du salaire). "Nous refusons, toute subvention pour rester autonome", déclare Abdelkader.

Selon les affirmations combinées de pasteurs, on totalise plus de 1000 conversions par année. Mais ce chiffre est à prendre avec prudence : à ce rythme, en moins d'un siècle, la moitié de l'Algérie serait chrétienne. La préférence du protestantisme au catholicisme trouve ses raisons dans les différents modes de vie que préconisent ces deux grandes tendances. L'interdiction du mariage pour les pasteurs catholiques suffit à éloigner les paysans, pour qui la progéniture est une sorte de rente vieillesse. De même, l'extrême hiérarchisation de l'Eglise catholique, fait fuir les esprits rebelles, qui sont légion dans ces rudes montagnes du Djurdjura.

Mais pourquoi ces conversions ? "Les gens en ont marre de l'hypocrisie des islamistes et du pouvoir", affirme Erna. Selon la Suissesse, l'islam souffre d'une grave détérioration de son image. Notre guide, Mustapha Harouche, souligne le rôle des radios étrangères. En effet, pour contourner l'interdiction du prosélytisme et l'importation de littérature chrétienne en arabe et berbère, plusieurs radios diffusent des émissions de vulgarisation de l'évangile en langues locales.


Article paru dans infosud.



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