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Pour un Islam du troisième millénaire !

18 mars 2006

Bravo Amina Wadud ! Première femme en islam à diriger une prière du vendredi

Elles avaient promis et elles l'ont fait, malgré la controverse suscitée par leur décision. Amina Wadud a finalement dirigé la prière du vendredi 18 mars 2005, dans une mosquée de New York City, après avoir prononcé un sermon dans lequel elle a plaidé pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans le champ religieux.

"Nous l'avons fait ! Nous l'avons fait ! Nous l'avons fait !" Tel que promis, le Dr Amina Wadud, professeur d'études islamiques à l'université de Commonwealth de Virginie (Usa), a dirigé la prière du vendredi 18 mars 2005 à la mosquée de New York City (Usa). Devenant du coup, «la première femme en islam à diriger une prière du vendredi devant des hommes et des femmes». Dans cette mosquée située à l'ouest de New York, environ cent trente femmes et hommes musulmans ont «créé une nouvelle réalité» dans le monde musulman. «Nous avons réhabilité le rôle des femmes comme chefs dans nos communautés», a-t-on souligné lors de cette prière à l'organisation de laquelle trois femmes ont été à la commande. L'appel à la prière a été fait par une femme, Suehyla El-Attar, alors qu'une autre femme, Saleemah Abdul-Ghafur, a mené le rassemblement pour le zikr. Avant que le Dr Amina Wadud ne dirige la prière après avoir prononcé un sermon dans lequel elle a plaidé pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans le champ religieux. Au même moment, hors de la mosquée, des manifestants opposés à cette innovation exhibaient leurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «May Allah's curse upon : Ameena Wadud, Ahmed Nassef et Asra Nomani» (que la malédiction d'Allah soit sur Amina Wadud, Ahmed Nassef et Asra Nomani). Mais pour l'imam «vedette», cette grande première envoie la lumière à la communauté musulmane en particulier et au monde tout entier en général.

Le Dr Wadud, auteur de «The groundbreaking book Qur'an and woman», et les autorités de la mosquée de New York City avaient soutenu que «le Coran et les hadiths, sources fondamentales de la charia, ont démontré qu'il n'y a aucune prohibition excluant les femmes de diriger une prière mixte». Mieux, ils soutiennent que «le prophète Muhammad a approuvé l'aptitude des femmes à diriger une prière mixte». Seulement, c'est au cours des siècles que «les femmes musulmanes ont perdu leur droit de devenir des chefs spirituels et intellectuels». Il est temps, selon elles, de mettre fin à une croyance traditionnelle qui les a toujours confinées aux dernières rangées de la mosquée.

Pour le professeur Wadud, ce ne sont pas les preuves qui manquent pour justifier l'aptitude de la femme à diriger une prière mixte. Elle en a donné sept à travers le Coran et la Sunna. Selon elle, le prophète (Psl) avait autorisé Umm Waraqah, une femme qui faisait partie de ceux qui ont rassemblé le Saint Coran, à assurer l'imamat. Et celle-ci avait son propre muezzin qui exécutait l'appel aux prières (voire Ahmad ‘Abd al-Rahman Al-Banna, Al-Fath al-Rabbani li Tartib Musnad al-Imam Ahmad ibn Hanbal al-Shaybani ma'a Sharhihi Bulugh al-Amani (Bayrut : Dar Ihya’ al-Turath al- ‘Arabi, n.d.) vol.5, 3:1375 ; Muhammad ibn Sa‘d , Kitab al-Tabaqat al-Kabir (Bayrut : Dar Sadir, 1958) vol.8, p.457).

Faydy DRAME (Source : www.muslimwakeup.com)

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4 mars 2006

Bannissement de Dante !

"De l'autre côté des Alpes, la puissante Union des Communautés et Organisations Islamiques d'Italie (UCOII) a fait de l'interdiction de la Divine Comédie de Dante, dans les Lycées et les Universités, l'un de ses principaux chevaux de bataille. Jugé "blasphémateur", le plus grand des poètes italiens, est coupable d'avoir, dans la Divine Comédie, consigné le prophète Mahomet dans la septième cercle de l'enfer !"

26 février 2006

Salman RUSHDIE prône une réforme radicale de l'Islam

Libération du 13 octobre 2005

Traduit de l'anglais par Bérangère Erouart 

Il y a quelques semaines, dans une chronique écrite en réaction aux attentats de Londres (Libération du 23 août), j'évoquais l'«urgente nécessité d'un mouvement de réforme, pour convertir les concepts fondamentaux de l'islam à l'âge moderne». Cet article a suscité une vaste et passionnante polémique.

Il y a naturellement ceux qui se sont empressés d'écarter mes arguments simplement parce qu'ils sortaient de ma bouche : «L'homme qui a perdu son identité et ses croyances ne devrait pas se prononcer sur la grande religion qu'est l'islam», a écrit Anna Tanha, de Glasgow.

J'ai néanmoins eu droit à un flot encourageant de commentaires plus positifs, venus pour la plupart de musulmans. «C'est parfaitement juste ­ il est grand temps que les musulmans admettent que ce sont les attitudes de l'islam du VIIIe siècle qui occasionnent tant de souffrances dans le monde d'aujourd'hui», a fait remarquer Mohammed Iqbal, de Leeds, lieu d'origine de trois des terroristes du 7 juillet.

«De grâce, laissez le dogme en marge du débat, et faites place à la raison. Nous, fidèles, nous nous sommes fait suffisamment de tort à nous-mêmes. Ce que les monarques et le clergé européens ont fait pendant les Ténèbres et le Moyen Age est exactement ce que les souverains et le clergé musulmans sont en train d'infliger à leur communauté», a souligné Nadeem Aktar, de Washington.

Ozcan Keles, de Londres, a insisté sur le fait que seuls «les leaders musulmans s'appuyant sur la foi» devraient être autorisés à procéder à la délicate ijtihad ­ réinterprétation du Coran ­ tandis que Haroon Amirzada, un ancien conférencier de l'université de Kaboul, notait, lui, que «tous les élèves, tous les politiciens d'Orient et d'Occident, qu'ils soient islamiques ou non, devraient travailler ensemble à la modernisation de l'islam pour que cette religion rencontre enfin les réalités de son époque».

Le docteur Shaaz Mahboob, de Hillingdin, dans le Middlesex, a également renchéri : «Il y a des centaines de milliers de musulmans en Grande-Bretagne qui ne suivent pas leur religion aussi strictement que leurs aînés. Ils sont d'ailleurs majoritaires, ces musulmans patriotes, fiers d'être britanniques, qui n'aspirent qu'à vivre en paix et en harmonie aux côtés des groupes d'autres fidèles. Or, pour ce que j'en sais, cet islam libéral et laïque n'est représenté par aucune organisation.»

Certains écrivains m'ont mis au défi de franchir une étape supplémentaire dans mon raisonnement et d'imaginer le contenu d'un tel mouvement de réforme. Les réflexions qui suivent constituent un début de réponse à ce défi, et sont essentiellement orientées sur le cas de la Grande-Bretagne.

Pourquoi la Grande-Bretagne ? Car il se pourrait bien que cette réforme voie le jour au sein de la diaspora musulmane, où les contacts ­ et les frictions ­ entre communautés sont le plus exacerbés, avant d'être exportées vers les pays à dominante musulmane. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois qu'un tel phénomène se produirait : l'idée du Pakistan a également pris sa source en Angleterre, tout comme certains personnages ayant influé sur le cours de l'histoire, tels que le Mahatma Gandhi, le fondateur du Pakistan Muhammad Ali Jinnah ou le leader indien musulman pro britannique, sir Syed Ahmad Khan.

Les musulmans britanniques, souvent originaires d'Asie du Sud, devraient se rappeler leur propre histoire. En Inde, les musulmans sont traditionnellement laïques, sachant que c'est précisément le caractère séculier de la Constitution indienne qui leur épargne une dictature de la majorité hindoue. Les musulmans britanniques devraient prendre exemple sur leurs homologues et séparer religion et politique.

En revisitant leur histoire, ils s'apercevront également que, de mémoire vivante, des villes musulmanes telles que Beyrouth et Téhéran étaient des métropoles modernes, cosmopolites et tolérantes. Cette culture perdue doit être sauvée des mains des radicaux, puis célébrée et rebâtie.

L'idée qui veut que les musulmans soient tous apparentés les uns aux autres doit être révisée. Comme le démontrent les divisions amères entre sunnites et chiites irakiens, cette idée d'une fraternité islamique tient de la fantasmagorie. Et lorsqu'elle induit en erreur de jeunes hommes tels que les terroristes du 7 juillet (rares sont les musulmans britanniques qui trouveraient la vie supportable dans un pays musulman conservateur) au point de faire sauter leurs propres compatriotes, elle se mue alors en une dangereuse fiction.

Ceux qui sont le plus directement blessés par les partisans d'un islam radical sont d'autres musulmans : les musulmans afghans par les talibans, les musulmans iraniens sous la férule des ayatollahs. La majorité des victimes de l'insurrection irakienne sont encore des frères musulmans. Pourtant, la rhétorique musulmane se concentre systématique-ment sur les crimes de «l'Occident». Les musulmans auront peut-être besoin de se demander qui est véritablement leur ennemi, et de rediriger leur rage contre ceux qui les oppressent et les massacrent réellement.

Politiquement, dans les années 70 et 80, les Britanniques originaires d'Asie du Sud s'appuyaient essentiellement sur des groupes laïques, généralement menés par des activistes d'obédience marxiste ou gauchiste. Durant cette période, on a assisté à un rapprochement entre Noirs et Asiatiques, qui s'est brisé à la fin des années 80 avant d'être remplacé par un islamisme radical, déterminé par la foi et soutenu par les mosquées, et dont les protestations contre mon livre les Versets sataniques, paru en 1989, sont notamment une excroissance.

Les Sud-Asiatiques laïques ­ et pas nécessairement gauchistes ­ doivent reconquérir ce terrain en se lançant dans la création de corps politiques vraiment représentatifs,­ ceux dont Mahboob déplorait un peu plus haut le manque. Ainsi les leaders du Conseil musulman de Grande-Bretagne, de plus en plus discrédités, pourront-ils enfin être marginalisés.

Cet islam réformé rejetterait alors tout dogmatisme conservateur en acceptant, entre autres : que les femmes soient totalement considérées à l'égal des hommes, que les adeptes d'autres religions ­ voire d'aucune religion ­ ne soient pas jugés inférieurs aux musulmans, que les différences d'orientation sexuelle ne méritent aucune condamnation mais soient acceptées comme l'un des aspects de la nature humaine, et que l'antisémitisme ne soit pas toléré. Le bâillonnement de la liberté d'expression ferait place à un débat solide, authentique et ouvert, sans aucune idée interdite ni sujet prohibé.

Un islam réformé inciterait aussi les musulmans issus de la diaspora à sortir des ghettos qu'ils se sont eux-mêmes imposés et à cesser de brider à ce point leurs filles. Du carcan intellectuel dicté par le "littéralisme" (1) et la soumission aux mollahs et aux oulémas, émergerait une scolarité ouverte et centrée sur l'histoire, enfin sortie des ténèbres dans lesquelles les madrassas et les écoles coraniques l'avaient plongée.

Enfin, il faut que cesse cette paranoïa qui a conduit certains musulmans à prétendre que les juifs se cachaient derrière les attaques du 11 septembre et, plus récemment, que les musulmans n'étaient peut-être pas les instigateurs des attentats du 7 juillet ­ une folle théorie qui a récemment volé en éclats, si l'on me passe l'expression, grâce à une vidéo diffusée sur Al-Jazira.

Peut-être que, comme diverses personnes l'ont laissé entendre en réaction à ma première chronique, ce que je décris là n'est pas tant le contenu d'une réforme que l'avènement de nouvelles Lumières.

Si tel est le cas, fort bien : que la lumière soit !

(1) le Coran pris et compris à la lettre et non interprété.

26 février 2006

Pour une Réforme Radicale de l'Islam

Bonjour,

Je vous rejoins sur la majorité de vos constats. Je dis justement ce que je pense et me révolte contre l'Islam tel qu'il est perçu, et travaille sur ce en quoi il doit être refondé, en le purgeant, même dans le Coran, de ses archaismes et autres violences.

Une fois extraits ces noyaux en cause, auquel l'Islam ne se réduit pas, contrairement à ce que certains croient, je crois en la noblesse de son message et sa beauté spécifique.

Je ne dis pas que c'est l'Islam actuel. Mais cet effort s'inscrit dans la réforme de cet Islam actuel. Non pas dans le réformisme mou de réinterprétation, mais celui radical de refondation. Cela ne peut être que le fait de personnes et de groupes marginaux, qui doivent être soutenus par des humanistes, car nous sommes et seront les premiers visés par la rage des Benladistes, des Salafistes et autres.

Il faut que les Etats européens soient plus clairs dans leur politique d'immigration et n'acceptent sur leurs territoires que des personnes ayant fait le choix d'adopter les valeurs et les langues européennes, en expulsant tous les islamistes radicaux fauteurs de troubles et instigateurs de haine anti-ociidentale  facilement repérables lors des manifestations.

Tant qu'il sera laissé la possibilité à des groupes troubles de disposer de leurs instances, réseaux de boutiques, de librairies, il y aura danger de contamination et prolifération.

Il faut par contre créer un Consistoire de la Réforme musulmane, en protéger les membres et leur permettre de travailler à refonder les bases assainies de cette religion, compatible avec la modernité et la culture universelle.
Je suis persuadé que des millions de gens et de musulmans ne demandent qu'à voir émerger cette alternative aux fous terroristes, dont ils sont les premières cibles !

Voilà mon chantier. J'espère en voir la contagion rapide, et m'associe avec tous ceux qui vont dans ce sens.

J'apprécie vos remarques, et vous comprendrez que je souhaiterais qu'elles se situent dans l'avancée de ce questionnement et cet effort plutôt que dans le ressassement des blocages que nous connaissons déjà bien.

Merci

26 février 2006

Chez les islamistes ! Mon témoignage 1 ère partie

D'abord mes mésaventures sur le forum Libertyvox

J'ai tenté quelques dialogues sur le forum Libertyvox, un endroit mal famé pour les musulmans semble-t-il, mais j'ai trouvé interessant de pouvoir m'entretenir avec des gens à priori totalement allergiques à l'Islam !
Malheureusemnt, à peine quelques jours de dialogues, pourtant intéressants, m'ont été autorisés, avant de subir un "bannissement" pour cause de manque de clarté dans mes propos, de non réponses claires et d'esprit fuyant !

Je suis tombé sur un site de gens "éclairés" qui vous envoient des arguments/bazooka, et vous détruisent avant d'avoir dit ouf ! Ou vous bannissent si vous avez l'audace de ne pas être d'accord !
J'ai pourtant trouvé des personnes qui semblaient ouvertes à un esprit d'ouverture...Mais difficile d'avancer avec Mm Delcambre, qui pense que nécessairement, compte-tenu de ses brillantes thèses, soit vous êtes faux, soit vous cachez votre jeu, mais puisque vous êtes musulman, on ne peut pas dialoguer avec vous !

Curieux personnages qui vous contraignent à l'inimitié ! Qui vous renvois dare dare dans le camp ennemi !
Et qui se gausse de l'absence de musulmans dénonçant les archaismes et les violences...mais dès qu'il en apparait un, et bien on tire à vue, en ne lui laissant surtout pas le temps de parler...

Je remercie néanmoins certains qui ont paru plus ouverts au débat et plus courtois !

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Chez les islamistes ! Mon témoignage 1 ère partie

Contrairement à ce que l'on pense, on ne nait pas tatoué définitivement ceci ou cela, non plus que nos gènes ne nous prédisposent et nous enferment dans l'islamité radicale.

Vous aurez l'occasion de trouver sur mon blog un narratif complet de mon expérience. Mais comme la curiosité vous pique je vais vous satisfaire un peu !

C'est dans un pays africain qu'en 1993 j'ai séjourné dans un camp, non militaire je précise, mais de formation idéologique islamiste. J'y étais naïvement pour renforcer mon arabe et surtout ma connaissance du Coran et de l'Islam. Nous étions encadré par des enseignants égyptiens. Notre groupe était constitué par des soudanais, des algériens, des gabonais, des français, et pas que de banlieue...et... un groupe d'une trentaine d'américains "Black muslims" !

Notre formation était intensive, très orientée "frères musulmans" et Sunna, bien que non wahabbite. Nous avions une vie communautaire, marquée par les comportements extravagants et parfois comiques de ces américains au racismes anti blancs virulent, même envers les musulmans!

Ce qui m'a le plus marqué dans cette vie communautaire, c'était principalement :

- les échanges entre les étudiants : nous étions des jeunes littéralement fasciné par le sens total et intense que donnait à notre vie le dévouement pour la Cause de l'Islam. Notre vie antérieure nous paraissait fade. Le monde occidental et son système de consommation paien et impie, nous semblait sans substance, sans virilité ni héroisme. Nous étions nourris de récits de martyrologie, des saints exemples. Des "vétérans" dans le groupe nous racontaient leurs combats, particulièrement en Bosnie. D'autres étaient en transit pour le Pakistan, ou en revenaient, notre centre faisant office de zone tampon.

- Les récits des vétérrans nous tiraient des larmes. Le martyr vécu par les musulmans, depuis les croisades cannibales et les croisés pataugeant dans le sang des croyants dans le mausolée d'Omar à Al Qods, la colonisation ménées par les prêtres, les armées et les francs maçons pour piller les ressources, diviser et détruire de l'intérieur le monde musulman, le complot mondial dévoilé par le protocole de Sage de Sion, l'appui aux dictateurs et divers hommes de pailles corrompus dans tout le monde arabo-musulman, l'appui à la dynastie des Ibn Séoud en Arabie pour garder la main mise sur le pétrole et détruire le patrimoine musulman ( les Sunnites saoudiens sont en train de détruire les lieux, vestiges, cimetières, toutes traces historiques des débuts du monde musulman à la Mecque et Médine, en construisant à la place des palaces, des McDo et des Pizza hut Hallal)...le double discours de la démocratie et la gestion crasse des intérêts mercantile qui a permis le maintien de hassan II et ses geôles médiévales, de Ben Ali et son régime muselé et entraîné par les corps d'élite français... La dénégation de la contribution de l'Islam à la civilisation universelle, le mépris des citoyens algériens français après la guerre d'Algérie, sans parler des tortures abjectes pratiqués par les serbes ivres sur les hommes et femmes bosniaques...et j'en passe...

- Tout cela créait un pathos terrible ! Une haine générale de l'Occident s'y sécrétait naturellement. Avec un défilé de cette dégénérescence généralisé : cassettes de zoophilie accessibles dans les bazars d'autoroutes en Espagne, goûts des européennes pour les chiens, féminisation des hommes et développement généralisé de l'homosexualité, développement des associations d'hommes battus par leurs femmes, alcoolisme, jeunesse débile incapable de se défendre...

Après cela, et l'émotion extraordinaire donnée par l'écoute du Coran, on pouvait se sentir de taille à serrer la ceinture, et à foncer dans le maquis !

Personnellement il m'arrivait de partager des émotions d'ailleurs parfois justifiées en réalité. Mais je ressentais quelque chose de pathologique, d'hystérique dans les regards hallucinés des vétérans et de certains étudiants. Ma formation philosophique me permettait de garder la tête froide, et une distance critique.

Et puis parfois j'avais le sentiment de me retrouver dans une cellule d'activistes quelconque, entre logique de complot, héros et martyrs de la cause, émulation dans le sacrifice, pression et autocensure, désexualisation et projection de la libido dans le pathos sacrificiel et les partages fusionnels...

En fait je fini par avoir l'impression d'être dans une secte terrible. Le monde semblait partagé entre nos ennemis d'occident, plus tous les renégats et faux musulmans hypocrites, les pires d'ailleurs, et Nous. Nous étions les seuls à porter le flambeau de l'Islam Réel, celui qui avait été annoncé par le Prophète, et qui rassemblerait les rares élus capables dêtre de vrais musulmans dans un monde qui les pourchasserait partout !
Car nous étions à la fin des Temps et cela était annoncé.

Un moment j'en ai eu marre de ce cinéma. Je n'ai pas été le seul. Je suis donc parti un matin, sachant que j'allais être le "traitre", le faible, le renégat. Mais avec le plaisir de connaitre la liberté de ma conscience. Je ne supportais plus cette fabrique de fou et de sacrifié.

ce séjour m'avait renforcé dans l'idée que la liberté était la chose la plus précieuse au monde, et qu'avec cette valeur l'Occident avait déposé quelque chose d'indélébile en moi, et que rien ne pourrait l'entamer. J'ai compris que les islamistes radicaux étaient piégés dans une spirale pathologique infernale, pourvoyeuse de sens, d'héroisme, de fraternité de lutte et de combat qu'on ne trouvait plus en Occident, et que nous aurions à faire pour longtemps à ce rictus nauséabond.

J'ai appris qu'il y avait des causes réelles à l'islamisme sectaire et violent, qui ne sont pas que psychologique ou inhérentes à l'Islam ; qu'elles sont également historiques, politiques et sociales. Que la colonisation, le soutien des dictateurs, la corruption des politiques, la méconnaissance historique et culturelle du monde musulman, sans tout justifier sont des éléments dont il faut avoir conscience.

J'ai compris que mon combat était dans un camp, celui du droit, de la liberté, de conscience, des minorités, des femmes, de la démocratie.
A la diversité des croyances et des religions, et des non religions.
J'ai compris qu'il fallait donner plus d'audience et de visibilité aux musulmans ouverts et réformistes qui partagent ces convictions dans le monde.

J'ai compris qu'il ne fallait pas être dans le camp des simplificateurs, des habitués du bazouka verbal, qui se croient au farwest virtuel, et qui n'ont pas pris la peine de réfléchir au fond de l'histoire, qui préfère les concepts-merguez et saucissons, les crachats, tout en sachant qu'ils attisent les différends et se donnent avec une jublilation malsaine du sens dans leur vie en bouffant symboliquement du musulman !

C'est pas en bavant de haine qu'on résoudra quelque chose. En rejetant l'humanité de l'autre on entretient la barbarie qu'on dénonce. mais peut-être que certains aiment ça ?

C'est en étudiant notre histoire, celle de la méditerranée, en étudiant les religions, et la philosophie et l'anthropologie, en s'inspirant des différentes sources d'actualité géopolitiques...en comprenant que nous sommes tous liés, et qu'il y ades hommes de bonne volonté partout pour préférer la paix et la liberté.

J'ai rencontré dans mon histoire de nombreux musulmans ouverts aux juifs, partageant leurs histoires leurs cultures fraternellement. J'ai rencontré de nombreux musulmans ouverts aux chrétiens, priant avec eux, vivant des alliances matrimoniales. Il y en a de plus en plus, ouvert à la modernité et comprenant que leur religion doit évoluer et se réformer en profondeur.

Voilà un peu...

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25 février 2006

le protestantisme prend essor en Algérie !

Sur fond d'islamisme, le protestantisme prend essor en Algérie

Tandis que l'intégrisme bat son plein, les Algériens se convertissent au protestantisme par dizaines de familles. Plus de 1000 conversions par année selon les pasteurs. A ce rythme, en moins d'un siècle, la moitié de l'Algérie serait chrétienne.



Le temps est idéal pour voyager à travers la Kabylie dont les sommets blanchis par une neige timide brillent sous l'effet d'un soleil fébrile. Mais, sur la route de Beni Douala, à 20 km au sud de Tizi-Ouzou, la stèle commémorative de l'assassinat du chanteur kabyle, Matoub Lounès, par "un groupe armé non identifié" nous rappelle que la région n'est pas sure. En cours de route, une foule d'enfants assiste en direct sur la colline d'en face, à un ratissage. Les militaires exhibent la tête de l'un "terroriste islamiste" qui vient d'être tué.

C'est dans cette ambiance d'insécurité que la presse arabe parle de "conversions massives". Même si la région est quadrillée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) du sinistre Hattab, dissident du Groupe islamique armé (GIA), les convertis continuent de fréquenter plusieurs temples : Draa-ben-Khedda, Boghni et Les Ouadhias. Exceptée le temple des Ouadhias qui officie avec la bénédiction du ministère de l'intérieur, les autres sont des lieux de fortunes aménagés pour les circonstances. Draa-ben-Khedda a été fondée par son pasteur autoproclamé, Said Azzoug, qui s'est converti au protestantisme en 1993. Ce dernier affirme qu'il baptise 5 à 6 personnes par jour.

Contrairement à ce qu'a affirmé la presse arabophone algérienne, ces conversions touchent toute l'Algérie. Mais c'est en Kabylie qu'on observe les conversions les plus significatives et les plus ostentatoires. Ainsi, le journal Al Khabar a titré son article : "Les cloches des églises résonnent aujourd'hui au pied du Djurdjura". Quant au quotidien Al-Arab, édité à Londres, il demande aux autorités d'appliquer la peine de mort prévue par la Charia pour les apostats.

Sur le terrain, les convertis semblent vivre paisiblement. Aux Ouadhias, les chants liturgiques et les appels du muezzin s'harmonisent. Au temple, le pasteur Saim Abdelkader et son épouse suissesse Erna Hubbert nous reçoivent avec méfiance. Pourtant, nous sommes passés par une relation de confiance et le site est gardé par deux cordons de sécurité. "On figure sur une "liste noire", nous affirme Erna, avant d'ajouter : "Nous vivons en symbiose avec la population. Je n'ai jamais raté un jour de marché". Abdelkader confirme : "Mis à part l'imam qui a déserté sa maison à cause de nous, les habitants sont très tolérants".

Abdelkader qui "célèbre environ 50 baptêmes" par an et la messe hebdomadaire avec 60 à 100 fidèles, nous résume les activités de la communauté : "Le jeudi après midi, on accueille les fidèles qui arrivent même des régions arabophones. Après le cours de formation biblique, on soupe ensemble. Le lendemain, après la messe - ici, le jour du seigneur est le vendredi, terre d'islam oblige - on fait des prières". Concernant les moyens, le couple affirme qu'il fonctionne surtout avec les dîmes (10% du salaire). "Nous refusons, toute subvention pour rester autonome", déclare Abdelkader.

Selon les affirmations combinées de pasteurs, on totalise plus de 1000 conversions par année. Mais ce chiffre est à prendre avec prudence : à ce rythme, en moins d'un siècle, la moitié de l'Algérie serait chrétienne. La préférence du protestantisme au catholicisme trouve ses raisons dans les différents modes de vie que préconisent ces deux grandes tendances. L'interdiction du mariage pour les pasteurs catholiques suffit à éloigner les paysans, pour qui la progéniture est une sorte de rente vieillesse. De même, l'extrême hiérarchisation de l'Eglise catholique, fait fuir les esprits rebelles, qui sont légion dans ces rudes montagnes du Djurdjura.

Mais pourquoi ces conversions ? "Les gens en ont marre de l'hypocrisie des islamistes et du pouvoir", affirme Erna. Selon la Suissesse, l'islam souffre d'une grave détérioration de son image. Notre guide, Mustapha Harouche, souligne le rôle des radios étrangères. En effet, pour contourner l'interdiction du prosélytisme et l'importation de littérature chrétienne en arabe et berbère, plusieurs radios diffusent des émissions de vulgarisation de l'évangile en langues locales.


Article paru dans infosud.



25 février 2006

Bravo pour ton courage ! Propos de Messaoud Bouras

Le témoignage de Bouras est courageux, et il mérite d'être entendu. Dommage qu'il n'inscrive pas sa démarche dans une recherche plus matinée de doute et de réflexion.

« L´ennui dans ce monde, c´est que les idiots sont surs d´eux, et les gens sensés plein de doutes »  Bertrand Russell

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Quels sont aujourd'hui vos rapports avec le Collectif des Musulmans de France, l'UOIF (l'Union des Organisations islamiques de France), et notamment avec Hassan Iquioussen ?

Mes rapports avec des musulmans sont difficiles parce que j'ai apostasié l'islam. Et le sort réservé aux apostats dans l'islam est peu enviable. Par ailleurs, je suis actuellement en procès avec les disciples les plus proches de Tariq Ramadan pour diffamation. J'ai gagné mon procès en première instance mais ils ont fait appel. Le procès aura lieu le 6 mars, vous comprendrez que je ne souhaite pas en parler dans le détail.

Selon vous, Nicolas Sarkozy s'est-il fourvoyé en confondant  un peu vite islam et « beurité » ? Cette confusion ne sert-elle pas en dernier ressort les intérêts des fondamentalistes ?

Il va bien falloir que Nicolas Sarkozy et le CFCM nous disent ce qu'ils entendent par islam de France qu'ils prétendent mettre en oeuvre en France.

Je partage absolument l'analyse de Anne-Marie Delcambre, auteure de «L'Islam des interdits »(Ed Desclée de Brouwer) lorsqu'elle écrit que les musulmans suivent des règles qui sont définis par la loi (charia) et dans la jurisprudence de cette loi (fïqh). Le droit musulman est à la base de la culture islamique. La norme est au coeur du comportement du musulman en ce qui concerne le culte, mais aussi le mode de vie. Cet attachement à la règle s'explique par le fait que l'Islam est à la fois normatif et profondément ritualiste. Le son non-respect de la loi ferait du musulman un « déviant », un « égaré », sur le chemin de la perdition. Du berceau jusqu'à la tombe, le musulman est ligoté dans un réseau de prescriptions dont il ne saurait se libérer. Ses actes sont examinés toujours en fonction du licite et de l'illicite.  Et la recherche du licite fait que les musulmans scrutent à la loupe le comportement du Prophète, ce qu'il faisait, comment il le faisait. L'islam est une Loi et cette loi repose sur des interdits.

L'islam peut difficilement s'intégrer à la France (et à l'Occident) à cause de ses interdits définis par sa Loi. De plus il ne veut pas s'intégrer mais veut intégrer les autres en les convertissant. En fait l'islam en France ne veut pas être français mais se sert de la France pour  progresser. L'islam ne se modernisera pas mais cherche à islamiser la modernité.

Certaines associations françaises dénoncent le racisme à l'oeuvre dans les caricatures de Mahomet. Selon vous, comment expliquer qu'elles ne protestent pas également, toujours au nom de cet antiracisme dont elles se font les chantres, contre d'autres caricatures, antisémites celles-là, qui montrent par exemple Anne Frank dans le lit d'Hitler ?

Il s'est passé dimanche 7 novembre 2004 quelque chose de fondamental dans le mouvement antiraciste.
Des associations comme la Licra et Sos-racisme avaient a refusé de manifester ce jour la "contre le racisme et toutes les formes de discriminations".

En effet, la Licra et Sos-racisme ont refusé, contrairement au Mrap et La LDH, de défiler  en compagnie d'organisations dont la clarté par rapport à l'antisémitisme n'est pas évidente.

Quelles étaient ces organisations avec lesquelles la Licra a refusé de défiler ?

Il s'agissait de L'UOIF (Union des Organisations islamiques de France), du Collectif des Musulmans de France et du collectif une école pour tout(es). Les éléments ci-dessus reprennent le débat et la polémique qui se sont développés à cette occasion :
Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, Journal du Dimanche du 31 octobre 2004 : "Ces trois associations sont infréquentables. Elles cherchent à acquérir novembre 2004 une légitimité en prenant part à un rassemblement progressif. Ils s'en serviront après pour mieux troubler le débat public"

Dominique Sopo, Président de SOS Racisme, La voix du Nord 6 novembre 2004 : "Parmi les signataires, des organisations comme l'UOIF, le Collectif des musulmans de France, le collectif « une école pour toutes », ne sont pas claires sur les questions de l'égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre l'homophobie et sur l'antisémitisme. L'UOIF participe à cette manifestation pour trouver une respectabilité à des fins qui ne sont pas antiracistes".

Michel Tubiana, président à l'époque de la Ligue des Droits de l'Homme, journal du Dimanche, du 31 octobre 2004 : "Le rejet de la présence de ces associations n'est qu'un prétexte. Tous ceux qui ont approuvé et signé ce texte adhèrent au message de tolérance qu'il véhicule. Il n'y a pas de raison d'en douter".

Michel Tubiana, président à l'époque de la Ligue des Droits de l'Homme, Le Parisien du 6 novembre 2004 : "L'initiative est ouverte à tout le monde, à l'exception de l'extrême-droite, qui a été condamné en justice pour ses positions. Chaque association ou organisation qui participe adhère totalement au texte d'appel de la manifestation. C'est un texte très clair qui fait référence à la laïcité. L'UOIF, le collectif des musulmans de France et le collectif Une école pour tou(tes) l'ont approuvé. A partir de là, on ne leur fait pas un procès d'intention. Je n'ai pas à me transformer en tribunal "

Mouloud Aounit, Secrétaire Général du MRAP, Journal du Dimanche du 31 octobre 2004 : "C'est un texte très ferme sur les principes et rassembleur. Nous avons tout fait pour rechercher l'unanimité".

Mouloud Aounit, Secrétaire Général du MRAP, La voix du Nord 6 novembre 2004 : "La manifestation est bordée par un texte sans ambiguïté, les gens qui signent se sont engagés sur ce contenu".

Or je ne crois pas à la sincérité de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France), du Collectif des musulmans de France (proche de Tariq Ramadan) lorsqu'ils prétendent militer contre toutes les formes de discrimination, en particulier l'antisémitisme. La aussi, les masques tombent et il conviendrait d'en tirer les enseignements sur l'escroquerie de certains rentiers de l'antiracisme.

Ce sont les mêmes qui ont harcelé juridiquement le professeur d'histoire, Louis Chagnon et tenté de détruire sa carrière parce qu'il a eu l'outrecuidance de rappeler des faits historiques relatifs à l'islam et le prophète Mahomet comme par exemple le fait qu'il a versé le sang, assassiné et pillé au nom de la parole qu'Allah lui a révélée.

Assiste-t-on à un retour de l'antisémitisme en France, qui serait non plus le fait d'une certaine extrême droite mais bien celui des islamistes ?

Le coran est judéophobe. Prenez la sourate 5, la table servie (Al-Mâ'ida) verset 69/64 " Les Juifs ont dit: " La main d'Allah est fermée. Ce sont leurs mains qui sont fermées et ils ont été maudits à cause de ce qu'ils ont dit. Les mains (d'Allah), tout au contraire, sont ouvertes. Il accorde subsistance comme Il veut. Ce qu'on a fait descendre de ton Seigneur accroît pour beaucoup d'entre eux leur rébellion et leur impiété. Nous avons excité entre eux l'hostilité et la haine jusqu'au Jour de la Résurrection. Chaque fois que fut allumé un feu pour la guerre, Nous l'éteignîmes. Ils s'évertuent a semer le scandale sur la terre alors qu'Allah n'aiment pas les semeurs de scandales. "

Dans une fatwa édictée le 6 novembre 2005 par l'UOIF (l'Union des Organisations islamiques de France,  concernant les émeutes de banlieue, il est dit au début : « Dans plusieurs versets du Saint Coran, Dieu blâme la destruction et le désordre et rejette ceux qui les accomplissent. Il dit au verset 64 de la sourate 5 « Allah n'aime pas les semeurs de désordre » Il dit au verset 60 de la sourate 2 « Ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre » ( voir également 2/27 ;7/56 ;28/77etc..)

Cette démarche de l'UOIF pour que cessent les émeutes a été dans l'ensemble bien perçue en France ou du moins peu commentée.

Pourtant cet avis juridique (fatwa) de l''UOIF a pris un verset qui condamne les juifs mais il n'a cité que la fin du verset. Et les musulmans connaissent le début du verset et savent que ce verset stigmatise les juifs.

Et si on les lit dans leur intégralité les autres versets cités dans cette fatwa de l'UOIF (Sourate 2, verset 190), cela confirme clairement le message adressé aux musulmans : « Ne soyez pas comme les juifs, ce sont eux qui complotent et qui ont provoqué cette situation, ne tombez pas dans leur piège ! ».

Par ailleurs les islamistes ont ajouté à la judéophobie religieuse un antisémitisme forgé en occident.

Par exemple, le négationnisme copié de l'occident s'est admirablement amalgamé avec cette haine viscérale des Juifs qui se trouve absolument dans tous les textes religieux de l'islam, que ce soit dans le Coran, dans le récit du comportement du prophète (Sunna), dans la biographie (sîra) du prophète :

L'aggravation du mal est bien sûr venu de la création de l'Etat d'Israël qui est une véritable insulte pour un pieux musulman .Pour l'islam Les juifs avaient des textes sacrés, qu'ils ont falsifiés, ils avaient une alliance avec Dieu qu'ils ont rompue, ils avaient des prophètes qu'ils ont tués ou refusés. Alors Allah a purifié ces prophètes (Abraham, Moïse, etc.) et il en a fait de purs musulmans.

Voila le sort qui est réservé aux juifs, la même sourate 5, verset 37/33 : " la "récompense" de ceux qui font la guerre à Allah et à Son Apôtre et qui s'évertuent à semer le scandale sur la terre sera seulement d'être tués ou crucifiés, ou d'avoir les mains et pieds opposés tranchés, ou d'être bannis de leur pays (...)".

Voici ce qu'on peut lire par exemple dans l'abrégé de la biographie de Mahomet telle qu'elle a été définie par Ibn Hichâm qui est un auteur incontesté dans le monde musulman (Fayard, 2004, traduction Wahib Atallah).

Page. 232 : «Exécution des Banû Quraydha (Sîra, II, 58-60). Le Prophète recommanda à ses compagnons : «Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le » Ainsi, lorsque le Prophète l'emporta sur les juifs des Banû Quraydha, il prit près de quatre cents prisonniers et donna l'ordre de leur trancher la gorge».

Page 277 : « (Sîra, II, 240-241) il est question de la même tribu, six cents à neuf cents hommes, qui cette fois fut égorgé par le Prophète lui-même :«(...) Il alla (...) sur la place du marché de Médine (...) et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés. (...) Ils étaient six cents à sept cents hommes. On dit huit cents et même neuf cents. (...) Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu'à leur extermination totale».

Or le prophète est un modèle pour les musulmans. Et l'antisionisme des musulmans a à voir avec cette judéophobie contenue dans le coran et tous les textes de l'islam.

Vous êtes l'auteur d'une lettre ouverte à Yann Wehrling, Secrétaire National des Verts. Pourriez-vous rappeler brièvement ce que vous lui reprochiez ?

Après des années de tergiversations, la direction des Verts a décidé, le lundi 30 mai 2005, l'exclusion définitive de Ginette Skandrani pour « atteinte à l'image du parti ».

Cofondatrice des Verts, en 1984, Ginette Skandrani s'est souvent affichée aux côtés d'antisémites et de négationnistes notoires. J'ai tout simplement signalé d'autres cas similaires. J'ai aussi dénoncé l'entrisme des islamistes dans ce parti ainsi que l'implication de nombreux responsables des Verts dans le mouvement des Indigènes de la République.

Que répondez-vous à ceux qui prétendent qu'il ne faut voir derrière les émeutes de novembre qu'une saine et juste rébellion d'une certaine jeunesse contre le « racisme français » et les difficultés économiques qui en seraient la conséquence ?

De la même manière que les bien-pensants ont affirmé pendant de nombreuses années que l'insécurité n'était qu'un mythe et qu'il s'agissait de sentiment de sécurité, je leur réponds que les jeunes éprouvent certes un sentiment de révolte mais que pour moi, ils sont surtout des casseurs victimes de l'idéologie des Indigènes de la République.

Dans Libération du lundi 28 novembre, on a pu lire, la philosophe et pédagogue Sophie Ernst développe une analyse particulièrement lucide des causes psychologiques de l'activisme destructeur de certains jeunes des cités. « Les études révèlent des êtres qui sont moins intrinsèquement violents que perturbés et gravement immatures au sens où ils n'ont pas intégré des apprentissages minimaux de maîtrise de l'émotivité, de l'impulsivité et ne sont pas à même de se poser comme sujets si peu que ce soit autonomes. ». Projeter sur l'univers de cette « jeunesse déjantée » le discours « simpliste, manichéen, victimaire et vindicatif qui consiste à présenter tout ex-colonisé comme un indigène de la République victime du néocolonialisme républicain » a provoqué des dégâts terrifiants ».

Êtes-vous d'accord avec Alain Finkielkraut lorsqu'il parle du « pogrom antirépublicain » à l'oeuvre ?

Oui. Je l'approuve également lorsqu'il affirme que l'antiracisme sera le totalitarisme du 21 ème siècle. L'idéologie de l'Autre fait des ravages

Êtes-vous favorable à l'entrée de la Turquie en Europe ?

Non. Restons entre mécréants.

Les religieux musulmans (pas seulement les fondamentalistes) multiplient les prétextes (loi contre le voile à l'école, caricatures du prophète.) pour faire la guerre à l'Occident. Croyez-vous que nous sommes déjà entrés dans ce que Maurice G. Dantec appelle la « Quatrième Guerre Mondiale » ?

Cette quatrième guerre mondiale n'est pas tout à fait la guerre entre les civilisations mais la guerre contre la civilisation. L'Islam pose en effet problème parce qu'il est dans l'impossibilité absolue d'échapper à ses textes fondateurs. Or en se repliant sur ses textes, l'islam ne peut que condamner le monde moderne dans lequel nous vivons. Il convient de lire le dernier livre paru très récemment de l'islamologue, Anne-Marie Delcambre « La schizophrénie de l'islam »(Ed Desclée de Brouwer).

Comme l'affirme Anne-marie Delcambre dans un autre livre remarquable, « L'islam des interdits », « l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam.c'est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. » Autrement dit, « celui qui veut s'en tenir au texte, à la lettre, à la lecture littérale du Coran, peut trouver de quoi justifier une action guerrière et même terroriste. Or on ne pourra pas éternellement faire comme si le Coran ne comportait que des versets de paix et de tolérance et comme si le Prophète de l'Islam n'avait jamais appelé à la vengeance, jamais versé le sang.

Dans l'affaire des caricatures, selon beaucoup d' « experts », c'est le fait que les dessins publiés en Europe assimilent islam et terrorisme qui explique la réaction violente des musulmans, bien plus que le fait d'avoir représenté le prophète. Or l'assassin du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh, Mohammed Bouyeri, qui comparaissait le 2 février 2006 au procès de treize membres du groupe Hofstad - la cellule terroriste dont il était l'inspirateur -, a justifié l'usage de la violence contre ceux qu'il appelle les infidèles,.c'est à dire tous ceux qui ne sont pas musulmans, en déclarant que «ceux qui affirment que Mahomet était pacifiste sont des menteurs et des incultes. Il a usé de la violence et l'a prêchée ». Or il a raison si on tient aux textes et aux faits historiques.

Chahdortt Djavann dénonce la poussée islamiste en Europe, qu'elle définit  clairement comme une « colonisation ». Êtes-vous d'accord avec ce terme ?

L'islam est par essence impérialiste. Dès lors que des musulmans se retrouvent nombreux sur un territoire, ils ne se trouvent plus en situation d'émigration. Ils ne sont plus dans ce qu'on appelle la dar al-sohl, c'est-à-dire l'espace de contrat entre le monde de l'islam et l'Europe.

L'Europe  devient pour les musulmans, terre d'islam, dar al-islam. L'affaire du voile est la traduction opérationnelle de cette notion de  «terre d'islam » qui signifie que les musulmans qui vivent en France ont le droit de revendiquer l'application  les règles de la loi islamique, la charia.

L'éditeur danois qui publia les caricatures, Flemming Rose, a expliqué que si les Musulmans exigent «que moi, non Musulman, je me plie à leurs tabous, (...), ils demandent en fait ma soumission.». C'est comme pour la fatwa de l'ayatollah Khomeiny qui en 1989 appelle au meurtre de Salman Rushdie. A chaque fois, ce sont les communautés musulmanes qui au Danemark et en Angleterre pour Salman Rushdie qui ont réagi initialement.

Pensez-vous que le hijab, défini par Djavann comme «l'étoile jaune de la condition féminine», soit devenu le porte-drapeau de l'intégrisme islamique, le moyen d'imposer progressivement en France un certain choix de société basé notamment sur la ségrégation sexuelle et l'infériorisation des femmes en profitant du flottement identitaire éprouvé par une partie de la jeunesse issue de l'immigration ?

Oui. Je conseille de lire bien entendu de lire Chahdortt Djavann ainsi que Michèle Vianes (Les islamistes en man½uvre, silence on manipule, Editions Hors de moi).

Toujours selon Djavann, « la dévalorisation juridique et sociale de la femme dans l'islam, sa mise sous tutelle masculine va de pair avec son statut d'objet sexuel et ce statut lui-même a sa source dans le Coran. » Partagez-vous cet avis ?

Oui.

Concernant le statut d'objet sexuel, la femme est dans le coran un champ que l'homme peut labourer à sa guise ! C'est quasiment ce qu'un verset exprime mot pour mot.

L'interdiction pour la musulmane de se rebeller contre son mari est en fait l'autorisation donnée par le Coran lui-même aux hommes de frapper leurs femmes : «En dernier recours, si elles n'obéissent pas, frappez-les ! » (Sourate 4, verset 34)

Que répondriez-vous à Saïda Kada (auteure avec Dounia Bouzar de L'une voilée, l'autre pas) qui prétend que « le foulard symbolise la soumission à Dieu et pas à l'homme » ?

Que j'ai de la compassion pour elle car elle est une victime de l'islam. Quel est le choix pour une musulmane ? Apostasier l'islam pour s'émanciper est extrêmement difficile : cela nécessite de rompre définitivement avec sa famille et sa communauté sans parler de l'insécurité à cause des représailles.

Alors en portant le voile, en le revendiquant, des musulmanes militantes comme Saïda Kada obtiennent une visibilité et un statut plus enviable que celui de la femme réduite à des fonctions domestiques et cela de manière légitime dans leur environnement puisqu'elles militent pour l'islam.

Pensez-vous que l'expression « islam laïque » ait un sens ?

Il existe des musulmans laïcs mais l'expression « islam laïque » n'a pas de sens. La liberté de critique est une des caractéristiques importantes de la laïcité. Islam signifie soumission. Coran signifie récitation. La façon dont l'arabe est enseigné dans les écoles coraniques est significative: les enfants musulmans y apprennent d'abord à réciter par coeur les sons arabes du coran, sans comprendre ce que cela signifie. Puis ensuite les enfants musulmans apprennent à écrire par coeur les caractères arabes correspondant à ces sons arabes toujours sans rien comprendre,. Ensuite ils apprennent l'inverse : prononcer des sons arabes à partir de phrases écrites tirées du coran, toujours sans rien comprendre.

Ill n'y a rien à comprendre, il faut faire, c'est tout : ce qui compte c'est de se familiariser et s'imprégner des mots de Dieu par des sons et par la graphie du son des mots prononcés par Dieu.

Au bout de plusieurs années (environ 5) les enfants savent réciter par coeur des sons arabes du coran, écrire par coeur les caractères arabes du coran et lire par coeur les caractères arabes du coran : Ils ont acquis du "savoir" ou plutôt un savoir coranique.

Quant au sens de ce qu'ils "apprennent ce n'est pas indispensable de le connaître : les imams, les ayatollahs, les mollahs sont là pour leur dire ce qu'il faut faire, car eux, et eux seuls, connaissent le sens du coran.

Alors, non l'expression islam laïque n'a pas de sens pour moi car nous sommes plus proches des techniques de lavage de cerveaux employés dans les sectes que de l'invitation à penser librement.

Aujourd'hui, vous sentez-vous soutenu par le gouvernement français, ou au contraire abandonné ?

Je suis un cocu de la république ! Je n'imaginais pas que 30 après avoir répondu favorablement à mon professeur de philosophie de penser librement et à m'affranchir de la tutelle de ma communauté que je serai aujourd'hui victimes de discriminations à cause de mes convictions qui ne sont pas islamiquement correctes. Je ne pensais pas que la République ou plutôt ses élites actuelles allaient me qualifier d'islamophobe comme ces juges qui ne m'ont pas accordé de droit de visite pour mes enfants. J'ai été sanctionné (jugement de divorce prononcé à mes torts) parce que je reprochais à mon ex-épouse de vouloir m'imposer d'être musulman !

Où en êtes-vous avec vos enfants ?

Je veux sauver mes enfants en ayant la garde. Le bon sens populaire dit que si on veut éviter de fabriquer des sauvageons pour ne pas dire des gremlins, il faut les éduquer. Etymologiquement, éduquer (du latin duce) signifie conduire. Conduire qui donc ? : eh bien, mes enfants justement! Où ? : en tout cas en dehors de l'islam ! Je ne les vois plus normalement depuis 5 ans et plus du tout depuis plus de 2 ans.

Etes-vous menacé physiquement ? Si oui, bénéficiez-vous d'une protection ?

Oui des menaces de mort comme par exemple sur un site internet des appels explicites à porter atteinte à mon intégrité physique, diffusés avec la publication de mon adresse. Cela fait plus de trois ans que je m'époumone à saisir les autorités compétentes pour dénoncer l'insécurité que je subis mais mes plaintes sont classées sans suite.

Avez-vous déjà été approché par des hommes politiques. Si oui, lesquels ?

Non.

Que comptez-vous faire à présent ? Militer dans un parti ? Fonder votre parti ? Ou au contraire pensez-vous vous tenir à l'écart de tout ça pour protéger vos enfants et votre nouvelle compagne ?

J'aimerai écrire un livre pour témoigner et aussi boire une bière tranquillement : je suis exténué !

Quel point de doctrine vous révulse le plus dans l'Islam ?

C'est le délire paranoïaque contre les juifs qui me choque le plus. La haine antijuive est très présente dans le Coran qui dit notamment : "Maudits, quelque part qu'ils (les juifs) soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié, sourate 33 , verset 61 ( traduction de R. Blachère).

A titre d'exemple, l' article 7 de la constitution du Hamas reprend pratiquement mot pour mot une parole du fondateur de l'Islam, le prophète Mahomet, qui déclarait à ses compagnons, les premiers musulmans : "L'heure du jugement n'arrivera pas avant que vous n'ayez combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s'abritera un Juif, dira Musulman! voilà un Juif derrière moi, tue-le!" El-Bokhari, Les Traditions islamiques, titre 56, chap. 94.

Cette parole haineuse et menaçante, rapportée par le musulman El-Bokhari (810-870), auteur incontesté d'un recueil de hadiths (paroles de Mahomet), signifie que les juifs sont considérés par les musulmans comme des ennemis éternels qu'il faut combattre jusqu'au dernier. La charte du Hamas s'inspire directement des textes musulmans.

L'article 11 de cette charte stipule : « Le Mouvement de Résistance Islamique (Hamas) considère que la terre de Palestine est un territoire islamique consacré aux futures générations musulmanes jusqu'au jour du jugement (...) La loi gouvernant la terre de Palestine est celle de la Charia islamique et la même loi est valable pour toutes les terres que les Musulmans ont conquises par la force ».

Cela signifie que la Palestine n'appartient pas et n'appartiendra jamais aux Juifs. C'est Dieu qui en est le véritable propriétaire et les musulmans, ce sont eux qui doivent en percevoir les revenus jusqu'au jugement dernier. Les juifs avaient des textes sacrés, qu'ils ont falsifiés, ils avaient une alliance avec Dieu qu'ils ont rompue, ils avaient des prophètes qu'ils ont tués ou refusés. Les Juifs ont démérité. S'ils sont tolérés, ce sera comme dhimmis c'est-à-dire un statut qui ressemble à celui des serfs.

Les islamistes ont-ils pris l'Islam en otage ou ont-ils révélé la véritable nature de cette religion ?

Où commence l'islamisme ? Où s'arrête l'islam ? Les intégristes veulent ramener la société vers une stricte observance des lois de l'Islam en rejetant toute contamination de l'Occident. Les intégristes ne font finalement que rappeler que chaque musulman doit obéir scrupuleusement à toutes les prescriptions du Coran. C'est par sa piété que le musulman doit promouvoir la société islamique à laquelle il aspire et le Prophète constitue son modèle.

Pour moi, Il n'existe pas de différence de nature entre l'islam et l'islamisme mais seulement de degré. Il n'y a pas d'islam modéré mais seulement des musulmans modérés c'est-à-dire des musulmans qui s'écartent d'une lecture littérale et globale des textes fondateurs, des musulmans moins islamisés. Comment ne pas être questionné d'un point de vue éthique en lisant les versets suivants et qu'on ne me parle pas de problème d'interprétation ou de la nécessité de lire le coran en arabe ! :

« Maudits, quelque part qu'ils soient acculés, ils (les juifs) seront pris et tués sans pitié, selon la coutume d'Allah à l'égard de ceux qui furent antérieurement. Or, tu trouveras la coutume d'Allah non modifiable. » Le Coran, sourate 33, v. 60-62 (trad. de R. Blachère)

« Ô Vous qui croyez (musulmans) ! Combattez les infidèles (les non-musulmans) qui sont près de vous. Qu'ils vous trouvent durs. » Le Coran, sourate 9, v. 123/124

« Tuez-les (les non-musulmans) partout où vous les atteindrez ! Expulsez-les d'où ils vous ont expulsés ! » Le Coran, sourate 2, v. 187-191 (trad. de R. BLACHERE, Paris, G.P. Maisonneuve et Larose, 1980, p. 56)

«Vous les combattrez ou bien ils se convertiront à l'Islam. » Le Coran, sourate 48, v. 16

Ainsi, si on se réfère aux textes fondateurs de l'islam, il est erroné d'un point de vue scientifique d'affirmer que l'islamisme est une maladie de l'islam, une perversion de l'islam. Mais cela ne signifie nullement que tous les musulmans sont des intégristes ou des terroristes en puissance. C'est comme pour l'alcool dont les effets nocifs sur la santé ne sont pas contestables : ce n'est pas pour autant que toutes les personnes qui consomment de l'alcool sont irresponsables et alcooliques. An d'autres termes, il n'y as pas d'«alcool modéré» mais seulement des consommateurs modérés.

Que voudriez-vous dire aux "encartés des droits de l'homme" qui se sont rangés du côté de votre ex-femme ?

Le recours à la tolérance est un argument souvent utilisé par les "encartés des droits de l'homme" pour produire un chantage moral et neutraliser les personnes qui questionnent ce qui est inquestionnable comme par exemple le slogan « l'islam est un message d'amour, de tolérance et de paix ».

Le recours à l'idée de tolérance constitue un argument qui vise à culpabiliser avec le fouet de la morale les empêcheurs de tourner en rond. Cet appel à la tolérance constitue une manière tordue et perverse d'interdire la critique et le travail de la pensée.

Dans cet optique, la tolérance est une valeur sacrée et sacralisée qui est instrumentalisée par les "encartés des droits de l'homme" pour empêcher de les questionner sur leurs responsabilités alors qu'ils sont impliqués dans le désastre que nous constatons aujourd'hui.

Aussi, ces "encartés des droits de l'homme" ne vont jamais reconnaître qu'ils ont été au mieux des idiots compassionnels et au pire des complices. Alors, il ne leur reste plus qu'à discréditer les personnes qui grippent leur belle mécanique rhétorique. C'est ainsi que les "encartés des droits de l'homme" accusent les défenseurs de la laïcité d'être des « laïcistes » ou des «islamophobe », voire des «intégristes de la laïcité » sans oublier : « laïcard », « croisés de la laïcité », «ayatollahs de la laïcité ».

Etes-vous confiant pour la suite ?

Les mots sont importants : « Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur à l'humanité » (Albert Camus). Aussi, au regard de ce que je constate et de ce que j'entends dans ces débats récurrents sur l'islam, je suis inquiet.

Si vous avez refusé l'idéologie islamique, est-ce plus pour des points, dirons nous "politiques", ou "sociaux", ou s'agit-il d'une crise fondamentale de la foi en la Loi Coranique professée par Mahomet ? En ce cas, vous êtes vous converti à une autre religion ? Laquelle ?

Je ne refuse pas seulement l'idéologie islamique mais j'ai aussi apostasié l'islam. Le Coran qui est la parole incréée de Dieu, donc intangible établit clairement une discrimination entre les musulmans, qui doivent dominer, et les non musulmans, qui doivent être dominés :

« O croyants [musulmans] ! Ne prenez point pour awliya (amis, maître, patron, bienfaiteur, protecteur, « associé, camarade) les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour « amis finira par leur ressembler, et Dieu [Allah] ne sera point le guide des pervers. » Le Coran, sourate 5, v.56/51 (trad. de Kasimirski).

« Lorsque vous rencontrez des infidèles [non musulmans], tuez-les au point d'en faire « un grand carnage, et serrez fort les entraves des captifs. » Le Coran, sourate 47, v.4 (trad. de Kasimirski).
« Allah n'accordera aux Infidèles [les non musulmans] nul moyen de l'emporter sur les Croyants [musulmans]. » Le Coran, sourate 4, v.141 (trad. de R. Blachère)

L'islam est judéophobe, christianophobe, infidèlophobe (phobie contre tous ceux qui ne sont musulmans) et moi je suis connophobe !

Nul besoin d'être croyant pour être sage mais ce n'est pas pour autant que je suis athée. Mes valeurs sont d'inspiration judéo-chrétiennes : nul besoin d'être chrétien ou juif pour s'approprier ces valeurs car elles sont pour moi universelles.

Si toute liberté individuelle est impossible sous la Loi Coranique, la démocratie dans les pays du Proche-Orient est-elle envisageable tant que cette religion dominera localement les mentalités ?

Tant que cette religion dominera les mentalités, aucun progrès ne sera possible car l'islam rend schizophrène. Penser sa vie et vivre sa pensée à travers l'islam conduit à une impsse dans le monde dans lequel nous vivons. Il y a quelques années, je me persuadais que l'islamisme était la conséquence de la pauvreté elle-même conséquence de l'impérialisme occidental. Mais je pense aujourd'hui que l'islamisme n'est pas né de la misère, mais de la frustration de la puissance perdue.

L'islam a raté la modernité. Il n'a rien créé : ni la démocratie ni la croissance économique. Et plutôt que de se remettre en cause, l'islam cultive le ressentiment pour accuser les juifs et les chrétiens de tous les maux.

Le pari américain de "démocratiser" certains pays arabes stratégiques semble vouée à l'échec puisque les élections libres conduisent inévitablement les islamistes radicaux au pouvoir. Cet échec politique n'est-t-il pas aussi l'occasion pour les Anglo-saxons en particulier de comprendre la non-universalité de la démocratie, c'est à dire sa spécificité occidentale ?

Certes c'est l'occident qui a inventé la démocratie mais celle-ci a vocation à être universelle. Et ce n'est pas pour autant de l'ethnocentrisme. Je refuse le relativisme culturel au nom duquel on fait comme si le Coran ne comportait que des versets de paix et de tolérance et comme si le Prophète de l'Islam n'avait jamais appelé à la vengeance, jamais versé le sang.

Je suis opposé aux tenants du relativisme culturel qui condamnent la sacralisation de la liberté d'expression en Occident en écho à la sacralisation du Prophète qui en interdit sa représentation : ce parallélisme n'est pas pertinent car tout ne se vaut pas.

Croyez-vous que l'islam soit "soluble dans la démocratie" ou est-ce l'inverse : la démocratie qui se dissout inévitablement dans l'Islam ?

C'est tout le débat de l'islam de France que Nicolas Sarkozy veut mettre en place. En tout cas, il semblerait que l'humour ne soit pas soluble dans l'islam.

Messaoud Bouras
Membre de l'UFAL (Union des Familles Laïques)

25 février 2006

Projet de développement du blog

Salam,

Je vais m'attacher, suite à de nombreux débats avec divers interlocuteurs, à faire de ce blog, en attendant le futur site en php, un espace de ressources et de références sur l'islam et la révolution épistémologique à venir.

De trop nombreuses personnes restent convaincus que l'Islam est figé, gélifié, statufié par les idéologies qui l'instrumentent. Certains vont même à penser, oubliant la mutation que le christianisme s'est imposé au XXè siècle, après 20 siècle d'omniprésence et de domination des consciences, que l'Islam serait originellement "impur", infecté par une judéophobie congénitale, par un esprit de guerre et de conquête, un mépris des femmes reléguées au service du plaisir unilétéralement masculin... Les médias cautionnent massivement cette version par le ressassement continu qu'ils donnent du pathos intégriste toujours traité "à chaud" et par la parole toujours donnée aux représentants de l'Islam de France, club d'intégristes et de philosophes au ventre mou.

Comme si l'émotion poétique et prophétique pouvait être idéologique ! Quelle absurdité ! Comme si les idéologues pouvaient débiter son souffle cosmopoétique dans les apories de leurs traités juridiques ! Les piétistes rassis l'enfermer dans leur imitation vestimentaire et sexuelle, leur culte méticuleux du pur et de l'impur !

Nous allons donc procéder à un recensement, une anthologie, une base de ressources et de liens qui permettent à tous ceux qui veulent penser, réfléchir et chercher des pistes pour sortir du délire apocalyptique et eschatologique vers lequel veulent nous précipiter tous ceux qui y ont intérêt, et Dieu s'ils sont nombreux.

Nous y continuerons notre réflexion également sur un Islam Prophétique contemporain profondément remis à jour, en nous appuyant sur notre recherche et celle de nombres de chercheurs et de militants...

A bientôt !

24 février 2006

Réponse au commentaire de l 'Athénien

Bonjour,

Merci pour votre réaction. J'ai été choqué par ma brutale expulsion de la liste libertyvox.

Pris entre les feux agressifs de certains, j'ai du répondre vivement et sur un registre contraint alors que ma démarche était autre : celle d'une réflexion constructive et ouverte.
Il me semble que certains n'appréciaient pas ma démarche, et ont tout fait pour provoquer une rupture et mon bannissement !

Pour répondre à vos questions, je pense que le développement du site pourra vous apporter des éléments.

C'est vrai que l'Islam est en profonde mutation, et traverse, dans sa confrontation radicale à la modernité, la crise majeure de son histoire.

C'est la crise explosive de son intégration dans cette modernité qui est opérée, bien au-delà des projecteurs médiatiques, par des femmes, des intellectuels dissidents, des croyants divers, et ...par la pression sociologique et anthropologique du monde contemporain. Ne négligeons pas ces derniers éléments, qui poussent les évènements, les peuples et les histoires, bien au-delà des limites qu'ils se croient...

Il est évidemment plus simple de saisir en quoi l'islam et le monde musulman peuvent être bloqués et se trouver dans l'impossibilité originelle d'assumer cette mutation intérieure, que de trouver les pistes et les ouvrir.

Il est plus simple de radicaliser le différend civilisationnel que de trouver des voies médianes évolutives.

Malheureusement les islamologues, qui se sont presque toujours trompés, raisonnent avec des catégories héritées de sciences-po. Ils se fourvoient souvent dans la relation frontale avec l'Islam et restent marqués par l'histoire hexagonale, et deviennent tantôt islamophile (Massignon, Monteil, Etienne...), tantôt islamophobes (Rodinson,...) . Ils n'ont pas le bagage anthropologique pour décloisonner leur réflexion, et encore moins les journalistes qui s'aventurent sur ces voies mouvantes...

Ma foi en l'Islam est basée sur le fait que cette religion est illuminative, opératoire dans le changement des coeurs, et récèle des trésors de beauté et d'esprit. Son histoire est riche, sa capacité à se mouler dans des cultures en les enrichissant est étonnante. L'Islam contient encore, dans son coffre prophétique, bien des lumières. Il défend les opprimés et les minorités, porte un esprit de dissidence et de justice, pose l'égalité des hommes et des femmes sur tous les plans, reconnait les hanifs, les chercheurs spirituels et les athés, promeut la consultation publique et la démocratie, les respect des autres cultures et des autres religions...Tout cela est contenu dans un Islam à venir et qui attend ses interprètes. Ma démarche est de pousser dans ce sens. Dans la fécondation de l'Islam par la modernité et le christianisme, qui peuvent l'enrichir des développement du droit, et du sens de la personne.

Mais l'Islam est lourd d'archaismes et de médiévismes, d'un juridisme dépassé, ressassé jusqu'à la nausée, qui ont obturé sa capacité évolutive, et transformé les éclairs prophétiques en imprécations régressives, lui faisant échouer son entrée dans la modernité.

La poussée évolutive actuelle, radicalise les conservateurs, braque les masses de machos barbus qui voient leurs épouses travaillées de l'intérieur par les séries de télévision pro-moderniste. Les jeunes qui n'ont pas accès au mariage car trop pauvres tandis que les filles font monter les enchères se révoltent, instrumentés par de nouveaux médias arabes financés par les pétromonarchies.Les altermondialistes ajoutent leur sel dissolvant de toute raison, et poussent en masse les gens à la révolte contre l'occident.

Mais au-delà de ces spectaculaires et médiatisées manifestations, au-delà des instances représentatives qui reproduisent un islam conservateur et rétrograde matiné de philosophie bien pensante, se profile une autre génération de militants, celle qui n'a peur ni des tabous des juristes, des ancêtres, des bédouins, des porteurs de djellabas et des barbus imitateurs.

Celle pour qui  seul compte le souffle prophétique illuminateur et son ouverture vers plus d'humanité, de fraternité, de droits, et de science. C'est ce souffle qui est à l'oeuvre, mais pas là où sont fixé les projecteurs.

Nous essayons d'en témoigner à notre modeste manière.

21 février 2006

Ishrad Manji, lesbienne et musulmane

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Il est scandaleux que les homosexuels
n'est pas leur place
en tant que croyants, 
soient discriminés et voués à l'enfer !

Il y a des centaines de milliers de lesbiennes et gay
dans les pays musulmans qui vivent cachés et honteux !

Ils ont le droit de vivre leur Islam en toute sincérité !

Purgeons du Coran et des Hadiths tous les propos discriminatoires
qui sont le fait de clercs obtus et bornés !

Revivifions l'Islam !

Une femme croyante et courageuse qui appelle les musulmans du monde entier à vivre l'Islam dans l'échange et la tolérance. Dans son pays, au Canada, elle est essentiellement connue pour l'animation de débats à la télévision mais depuis la publication de son livre elle est aussi reconnue comme une des voix les plus féministes sur la question de l'Islam. Avec fermeté et parfois humour, Ishrad Manji exprime ce qu'on pourrait appeler l'intelligence du coeur, combinant chaleur des sentiments et cohérence des raisonnements. Elle dit non à l'impossibilité de discuter et interpréter les textes, non à un Islam fossilisé et coupé de la modernité, non à un Islam qui dénie la dignité et la liberté des femmes. Non à l'antisémitisme et non, enfin, à la haine des homosexuels. Autant dire un grand oui à vivre l'Islam dans son temps, avec tolérance et respect des différences.

Elle s'appelle  et son exclusion de la madrassa (école coranique) ne l'a pas empêché de rester musulmane tout en revendiquant sa liberté de penser et son homosexualité. Son livre "The trouble with Islam" est enfin traduit en français sous le titre Musulmane mais libre.

Un livre qui tient à la fois du témoignage personnel et de l'essai polémique tant il s'oppose à toute concession vis-à-vis des intégristes de l'Islam. Un livre audacieux et salutaire à l'heure où la tentation du repli et de la caricature semble gagner bien des esprits. Un livre qui n'est pas passé inaperçu puisque la star de la télévision américaine, Oprah Winfrey, a remis à Ishrad Manji le "Chutzpah Award" en hommage à sa hardiesse et à ses convictions. En parlant de hardiesse, il faudra penser à offrir un award du courage à Oprah quand elle se décidera à assumer son lesbianisme. En attendant, Ishrad a une bonne longueur d'avance, et pas que sur Oprah :-)

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